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Coronavirus : les imams d’Orléans donnent leurs préconisations

Le monde observe avec une grande consternation la propagation rapide du virus « Corona: Covid 19 », classé par l’Organisation mondiale de la santé comme épidémie mondiale.

Et puisque ce virus épidémique mortel (Conoravirus) est transmis de personnes infectées à d’autres par le biais des interactions sociales, de ce fait toutes les réunions et rassemblements deviennent un champ et une cause possible de transmission du virus.

Dans ces circonstances beaucoup de musulmans se posent la question quant à leur présence et à l’accomplissement de l’office de la prière du vendredi et des prières en groupe des prières canoniques quotidiennes dans les mosquées.

Est-il permis d’être présent dans les lieux de rassemblement de la communauté ?

Est-il obligatoire de répondre présente à la prière du vendredi ? 

Quelles sont les dispositions applicables ?

1. Allah  ( SWT) exalté soit il a dit  : { Et ne jetez pas vos mains dans la destruction, et faites bien, car Dieu aime les justes. } [Al-Baqarah: 195], ce qui confirme l’interdiction à l’homme d’exposer sa propre personne à la destruction.

2. Dans une tradition prophétique, le prophète Mohamed que la paix et la salutation de Dieu soient sur lui, d’après un hadith rapporté par le compagnon Ibn Abbas, que Dieu soit satisfait d’eux, a dit : Le Messager d’Allah, que la prière et la paix de Dieu soient sur lui, a dit : « Ne faite pas de mal et ne rendez pas le mal pour le mal » et c’est une interdiction générale de faire du mal à sa propre personne ou à autrui.

3. Aussi, dans un hadith rapporté par Ibn Umar, que Dieu soit satisfait d’eux, que le Prophète Mohamed que la paix et la salutation de Dieu soient sur lui a dit :  » Quiconque mange de cet arbre – c’est-à-dire de l’ail – ne se rapproche pas de notre mosquée. »

Toutes ces arguments – et d’autres – guident et montrent une indication claire que l’accomplissement des prières canoniques quotidiennes et l’office de la prière du vendredi, à la lumière de la possibilité réelle et sérieuse des risques de transmission virale, n’est pas demandé par le droit musulman et n’est pas autorisé.

De plus, selon une autre tradition prophétique, la jurisprudence musulmane empêche celui qui sent mauvais de pénétrer dans la mosquée, afin de ne pas nuire aux fidèles par son odeur.

A la lumière de ces éléments, comment celui qui est vecteur d’une maladie infectieuse ou de la mort, peut-il apporter cela à la mosquée ?

En pratique, les fidèles au moment de l’accomplissement de la prière en groupe sont soumis à l’alignement des rangs et sont contraint d’être proches les uns des autres, avec les visages alignés et les respirations entrelacées.

À tout moment, chacun est susceptible de tousser ou d’éternuer, et sa situation est étroitement lié à celui qui se trouve à sa droite et à sa gauche, de sorte que les possibilités de transmission du virus sont alors optimales.

Conformément aux preuves de la jurisprudence islamique et à la parole d’Allah (SWT) Exalté soit-il : «Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété» [Al-Ma’idah: 2], La Fédération mondiale des savants  musulmans appelle tous les musulmans à suspendre temporairement l’accomplissement de l’office de la prière du vendredi et les prières canoniques quotidiennes à la mosquée, dans tous les pays où l’épidémie a commencé et est devenue une véritable source de peur, sur la base de rapports médicaux fiables approuvés par l’État. 

Cette suspension se poursuivra jusqu’à ce que l’épidémie soit maîtrisée et que le stade de propagation et de danger soit terminé, selon les estimations des autorités compétentes.

Le 14 mars 2020
Conseil des imams d’Orléans

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