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Une mosquée condamnée pour licenciement abusif de l’imam

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Les dirigeants de la mosquée Bilal ne s’y attendaient probablement pas, le conseil de prud’hommes les a condamnés pour licenciement abusif de leur précédent imam. Un dossier qui a fait beaucoup parler dans les mosquées de Blois lorsqu’en septembre 2012 les dirigeants de la petite mosquée Bilal se séparent brusquement de leur imam.

Absences, insuffisance professionnelle et incapacité à réciter par cœur le Coran, voici ce que reprochaient les dirigeants de la mosquée Bilal à leur ancien imam. Pourtant, la majorité des fidèles de la mosquée n’ont pas vu le vent tourné pour Marwen Mohammead Aref Altahaineh, imam jordanien qui avait pourtant l’unanimité de la communauté par ses prêches et sa récitation du Coran durant les prières.

Un licenciement prévisible

Cependant, le comportement des dirigeants de la mosquée de Blois était prévisible. Quelques mois avant ce divorce forcé, la mosquée avait reçu un chèque de 787 000 euros pour relancer le projet de construction d’une nouvelle mosquée. Le coup de pouce du Roi est arrivé comme une providence sauf que ce geste œcuménique a balayé le vivre ensemble et approfondi les clivages nationalistes au sein de la mosquée.

La nationalité jordanienne de l’imam qui était au départ un avantage incroyable pour rassembler et fédérer toutes les nationalités est devenue finalement gênante pour les dirigeants. Le chèque du roi a rendu la mosquée marocaine ce qui amène inconditionnellement à avoir un imam marocain.

Ça ne vous rappelle pas une affaire semblable à la mosquée de Saint-Etienne, le schéma se répète.

L’imamat une fonction en souffrance

Cette affaire qui a secoué la mosquée de Blois est symptomatique d’un malaise qui existe entre les mosquées de France, les fidèles et la fonction de l’imam.

Une mosquée sans imam est comme avoir une coquille vide et un imam sans mosquée est une bougie qui se consume sans que personne le sache. Souvent seul, l’imam ne bénéficie d’aucun statut qui lui permettrait de pratiquer son métier en toute sécurité. Un vide qui laisse place à des abus, des manipulations qui amènent à des situations mal honnêtes et souvent abusives.

Face à cette précarité, l’imam ne peut continuer et doit changer de métier. L’imam fédère ses fidèles et il est le seul qui puisse rendre une mosquée trop petite. Il est celui qui réussira à rendre la parole de Dieu accessible, il est celui qui nous donnera envie de revenir.

Credit photo : mosquée de Blois via trouvetamosquee.fr

Vos réactions 4réaction(s)

  • 1
    Abou Manel 24 novembre 2014

    Malheureusement même avec un Imam marocain les problème continue. Qu’Allah nous guides

  • 2
    Anonymuslim 25 novembre 2014

    As-salam ‘aleykoum,
    Il se passe décidément pas mal de choses au sein de cette mosquée. j’ai entendu dire par pas mal de monde qu’il y avait eu une bagarre lors de la prière du joumou’a le vendredi 21 novembre à cause de devis de travaux qui seraient excessivement élevé. On parle de devis de plâtres décoratifs d’un montant de 841 000€. Certes, information à vérifier, mais si c’est avéré c’est extrêmement grave.

  • 3
    abou mouad 25 novembre 2014

    le problème n’est pas l’Imam , mais le président de l’association.

  • 4
    Technics 20 mars 2015

    Salam ‘aleykoum,

    Le meilleur des hommes (SAW) qu’on est supposé suivre à dit :

    « Délaissez-le (l’esprit tribal, nationaliste), c’est une pourriture » (Muslim & Boukhari)

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