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La mosquée, berceau de l’écologie !

 

 

On traduit souvent le mot imam par celui qui dirige la prière et ayant un rôle spécial qui lui est attribué dans une mosquée. Et pourtant au sens originel, c’est d’être au service du bien public. Mais aussi, d’être une source d’éducation que vient puiser le musulman sur tous les plans de sa vie. Toutefois maintenant, son rôle a évolué, il est également le khalifat, qui est le tuteur et le syndic des musulmans. Il a pour objet réel de veiller aux interêts (temporels et) spirituels de la communauté. 

L’écologie dans l’Islam

Aujourd’hui, différentes entités comme Greenpeace, GoodPlanet et autres ONG font parlées d’elles sur la question de l’écologie et la préservation de la planète. Ce qui est en soit une très belle chose, mais triste est de constaté que c’est un sujet très peu traité au sein de la communauté musulmane. Où en sommes-nous ? Plutôt derniers de la classe en la matière.
Et pourtant notre religion n’a de cesse d’aborder le sujet de manière explicite dans le noble livre sacré.

« Et ne gaspille pas indûment, car les gaspilleurs sont les frères des diables; et le Diable est très ingrat envers son Seigneur. » [Sourate 17 Al-Isra – Verset 26-27]

Dans les khotbats (prêches) d’avant prière de Jum’a (vendredi), nos imams abordent souvent des sujets tels que, le bon comportement, le respect de l’autre, etc. Mais peu, en ce qui concerne la préservation de l’environnement et de la planète.
Et pourtant, à l’époque d’antan, dans les préceptes même de l’islam à ses premières heures, on y enseignait déjà à l’Hommes le respect de la terre, de son environnement, et qui, à une époque où l’écologie n’était même pas un embryon d’idée, prônait le respect de la nature et de l’homme. 
Dans sa postface, l’écrivain français Maurice Gloton disait ceci :
« Nous avons essayé de mettre en évidence que le Qur’an constitue un véritable traité « d’écologie sacrée » au sens étymologique du terme : « éco- » voulant signifier la maison, le temple et donc l’environnement, et « -logie », le discours sur l’être humain.
Aujourd’hui, nous sommes devenus des spectateurs passifs des catastrophes naturelles se déroulant devant nos yeux.

Quel est le rôle du musulman ?

Si le terme de khalif (garant, protecteur) a disparu du langage commun, il n’en demeure que l’Homme quelque soit sa croyance en reste le garant de la terre.

« Certes, Nous avons honoré les fils d’Adam. Nous les avons transportés sur terre et sur mer, leur avons attribué de bonnes choses comme nourriture, et Nous les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créatures. » [Sourate Al-Isra – Verset 70]

En l’honorant et en lui accordant ces privilèges,  il en est de sa responsabilité de veiller à la manière d’utiliser les bienfaits de son écosystème.
En abordant le sujet dans nos mosquées, notamment lors des khotbats, cela permettrait à chacun.e de revoir sa conduite, son comportement et aussi son mode de consommation dans le monde qui nous entoure.
Bien que l’islam nous ait appris sur l’importance de veiller à l’environnement, il est important de (re)sensibiliser les esprits sur le sujet. Cela permettrait également de responsabiliser chacun.e d’entre-nous sur son rôle de khalif.
L’éveil spirituel, passe par un environnement sain et propre. La Terre a été créée comme propre, elle constitue un lieu de culte pleine de Rahma. On ne peut prier dans une mosquée propre et fermer les yeux sur l’état délabré de la Terre.

Nous devons donc nous efforcer de développer cette idée, de prendre conscience de cette responsabilité qui nous a été donnée, responsabilité que nous serons interrogés.

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