Aïd al-Fitr 2020 : une fête sans rassemblement

L’aid El Fitr est annoncé pour dimanche par le CFCM et la mosquée de Paris.

Nous serons ni les premiers à vous le dire, ou comme beaucoup de musulmans, on s’attendait tous à un mois un peu exceptionnel. Mais ce qui est certain, les plus jeunes d’aujourd’hui, raconteront certainement aux jeunes de demain, de cette période particulière.

Une pandémie mobilisatrice 

“Derrière un mal, il y a toujours un bien”.

Que retiendra t-on de cette pandémie, car en effet, il a impacté nos habitudes, notre quotidien, et même nos pratiques religieuse. Car voilà, depuis plus de 60 jours, le monde s’était arrêté, ou plutôt devrait-on dire “le système capitaliste a connu un petit arrêt”. Vient s’ajouter en plus à cela, un invité spécial qu’on avait l’habitude d’accueillir avec nos habitudes. Mais était-ce la bonne manière ? Est-ce que cette pandémie n’avait pas un message à nous faire passer ?

En effet, nous vivons dans une société de consumérisme, une société où la richesse matérielle a pris de la valeur. Cela faisait bien longtemps, que nous avions perdu la notion du suffisance.

Nous avons constaté durant ces semaines, et ce même jusqu’à en cette fin de Ramadan, une vague de mobilisation, de solidarité. Nos mosquées ont été transformées en lieux de distribution alimentaire, les associations humanitaire étaient plus que jamais sollicitées. 

Nos mosquées devraient-elles être juste des lieux de cultes et d’enseignement, ou plutôt devraient elles aussi créer des pôles associatives ? (Même si dans certaines mosquées, cela se fait déjà)

Une fête sans fête 

Nous voici désormais au porte de la fin. L’Aïd al-Fitr a été annoncée par la mosquée de Paris et le CFCM pour ce dimanche, toujours sans rassemblement, donc sans prière collective. Qu’a-t-on retenu de cette épreuve ? Cette fête, a-t-elle perdu de sa saveur ou est-ce nous qui l’avons dénaturé ? L’heure est plus à la réflexion, chacun d’entre nous doit se remettre en question, s’interroger sur ce qu’il attendait vraiment du ramadhan et de la aïd.

Que ces mobilisations solidaires se poursuivent, que nous n’attendions pas qu’un malheur nous arrive, pour qu’on s’entraide. 

Que la paix soit sur vous, et que le Très-Haut accepte vos belles actions.