Etape 18 – A ce stade de l’aventure, depuis mon départ j’ai déjà parcouru plus de 3600 kilomètres. Pour ceux qui m’avaient suivi et qui se souviennent, l’an dernier à cette période, j’étais tombé en panne et j’étais resté bloqué deux jours à Libourne. Cette année pour le véhicule tout va bien, mais comme chaque périple a son lot de tracas, c’est fois-ci c’est la batterie du pc portable qui vient de me lâcher, donc fini la rédaction des articles dans la voiture ^-^.
J’avoue avec un peu d’embarras qu’avant ce jour, ce que je connaissais d’Angoulême était uniquement le festival de la Bande dessiné. Mais désormais j’en sais davantage ! Et le plus surprenant est que la ville ne dispose que d’une seule et unique mosquée que l’on surnomme « la mosquée de Basseau ».
AbdelKader Bouazza, le président de la mosquée m’indique que « la situation a bien évolué depuis les années 70 où nous n’étions qu’une dizaine à faire la prière de l’Aïd. Aujourd’hui, les musulmans font des kilomètres pour venir faire leurs prières, la pratique de l’islam a bien évolué et ce n’est pas fini »
Une école qui est devenue une mosquée
Depuis 1977, les musulmans d’Angoulême ne disposaient que d’une modeste salle de prière, jusqu’en 2007 où ils obtinrent les locaux d’une ancienne école primaire abandonnée. Voulant assurer leur indépendance et pérenniser leur situation, en 2011 ils décidèrent d’acheter l’ensemble du bâtiment.
« Il n’a pas été facile d’obtenir les clés de ce bâtiment, nous ne sommes pas nombreux mais avec nos modestes moyens nous sommes en passe de construire une mosquée digne de ce nom » me dit Abdelkader.
En effet, depuis cette année, la mosquée s’agrandit, les anciennes classes de l’école vont être transformées en une salle de prière pour les femmes.
Lors du repas j’ai rencontré Kylan, un reconverti depuis 2 ans, qui m’a confié « Sans cette mosquée, je ne sais pas si je serais devenu musulman, c’est un endroit où j’ai les réponses à mes questions »
L’exemple de Kylan illustre parfaitement l’objectif que poursuit Abdelkader « Le but est d’ouvrir les portes de la mosquée aux jeunes afin qu’ils assimilent les bases de l’arabe et de l’islam ».
L’imam en pleine récitation avant la rupture du jeûne
Chaque jour une quinzaine de personnes partagent le repas, tout le monde se connait, un moment propice aux échanges et aux discussions. Encore un repas qui fait chaud au coeur.
Et dans votre mosquée ça ce passe comme ça ?
Les musulmans d’Angoulême choisissent l’indépendance
Vos réactions 2réaction(s)
salam aleikoum,
certes une salle de priére est nécessaire pour les soeurs musulmanes mais n’oublier jamais que des classes pour l’apprentissage du coran est obligatoire dans une mosquée .
il faut créer une autre association musulmane locale de type culturel pour les jeunes en particulier pour qu’ils prennent leurs destins en main… amine
MachaAllah, 3600 kilometres!!! Enorme!
La mosquée me semble un peu « vieillote » mais dans l’ensemble elle a l’air assez bien.