Le 30 avril et le 1er mai 2017, la mosquée Fatih, à Châlette-sur-Loing a organisé une kermesse. C’est près de 1000 personnes qui se sont rendues à ce rendez-vous annuel. Depuis plus de 10 ans, cet évènement permet de garantir le fonctionnement de l’association. Cette grande fête permet aux membres de l’association de se retrouver le temps d’un week end. Mais également de collecter des fonds qui permettront de financer les frais de fonctionnement. Fatih Sumar, président de l’association nous explique pourquoi cet évènement est important.
Cette neuvième édition, qui s’est déroulée dans le jardin de la mosquée, permet de pérenniser les activités de la mosquée. L’entretien des locaux et le centre éducatif, par exemple, ne pourraient continuer malgré les cotisations des familles. À travers cette grande fête, c’est un moment pour toute la communauté musulmane châlettoise de partager un moment de fraternité . La mosquée Fathi, affiliée à la CIMG (Confédération Islamique Milli Görüş) a été fondé en 1981. Ses locaux étaient à l’époque un cinéma de l’agglomération qui a fermé pour cause de faillite. Puis « les anciens l’ont acheté pour le transformer en mosquée » nous confit Fathi Sumar. Ce qui pourrait en faire l’une des plus anciennes mosquées du Loiret.
Cette initiative innovante que l’on retrouve dans plusieurs mosquées CIMG, depuis plusieurs années en France et en Europe, a permis le développement de nombreux lieu de culte. Fatih Sumar encourage toutes les mosquées de France à proposer ce type d’évènement. Il le recommande aux autres « associations qui ont des difficultés » et leur offre l’opportunité de «créer un lien social ». Cela permet également de ne pas faire de collecte durant l’année. Les récoltés peandant la kermesse et les cotisations des membres, permet de travailler sereinement sans penser aux problèmes de trésorerie.
C’est aussi le moment de faire participer « tous les bras de l’association qui travaille ». C’est au total près de 40 personnes, réparties sur plusieurs sections, qui contribuent au succès de cette kermesse. La section jeunesse par exemple s’est chargée cette année de faire des glaces. La section éducation a organisé des représentations avec « des enfants qui ont récité devant leur parent des versets du coran » et des chants religieux. C’est aussi la vente de produits gastronomiques turcs et des tableaux calligraphies arabes, réalisés par les membres de l’association, qui permet de rendre vivant les stands.
Mais c’est aussi une action vers le reste de la population. En invitant le voisinage, des collègues de travail ainsi que des journées portes ouvertes. Fatih Sumar explique que cette journée est un rendez-vous annuel où l’on se retrouve « autour d’un thé » et créé du «lien social avec la population» locale.
