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Une pénurie d’imams face à la croissance de l’Islam

imam

Que ce soit en Angleterre, aux Etats-Unis ou France, tous ces pays connaissent une croissance importante du nombre de musulmans et de mosquées. Cette croissance rapide nécessite la mise en place d’une infrastructure solide pour chaque mosquée afin d’accueillir les musulmans toujours de plus en plus nombreux. En lisant cet article, nous nous rendons compte que la multiplication des mosquées aux Etats-Unis crée une problématique identique à celle de la France. Il y a de plus en plus de mosquée mais pas suffisamment d’imams.

La problématique est plus complexe encore, aujourd’hui il ne suffit plus d’avoir un imam qui lit le Coran et qui dirige la prière. Ce chef spirituel doit également comprendre sa communauté, sa nouvelle communauté, celle qui est née soit en France, en Angleterre ou aux Etats-Unis. Souvent cette nouvelle population ne parle pas arabe. Il faut donc que cet Imam puisse les comprendre et se faire comprendre.

Ainsi, les nouvelles mosquées sont à la recherche de la « pépite d’or », pas celle qui apportera de l’argent, mais celle qui permettra de faire remplir la mosquée. Car les mosquées ne sont pas construite pour rester vide. Cet imam doit être religieusement compétant, il doit maîtriser la langue locale, mais aussi avoir une compréhension de la culture locale, éléments indispensables pour comprendre les nouveaux musulmans.

Certains jeunes musulmans arrivent difficilement à s’intégrer à la mosquée en raison de la culture religieuse et de la langue. Cet écart se traduit dans beaucoup de mosquées lors de la prière du Vendredi quand la khotba, le prêche, se fait souvent en langue arabe. Dans les grandes villes on peut voir un imam ou un traducteur faire la traduction du discours dans la langue du pays.

Inégalité sur le territoire

En ce qui concerne la France, les mosquées des grandes villes n’offrent pas les mêmes services que celles du reste de la France. Certaines zones de la France sont complètement désertes d’enseignement islamique en raison d’un manque d’imams et d’enseignants. Il arrive qu’une mosquée ne dispose pas d’imam pour diriger la prière, donc le système D s’impose : une personne se propose à chaque prière pour la diriger.

Diriger une prière dans la semaine est une chose, diriger celle de Joumou’a le vendredi en est une autre. Lorsqu’il n’y a pas d’imam, les dirigeants doivent faire appel à un imam uniquement pour le vendredi. Il n’est pas rare de trouver des mosquées qui font appel à un imam qui ne vient que le Vendredi. Il parcourt parfois 100 à 200 kilomètres pour faire un prêche, mener la prière du vendredi et retourner à sa mosquée.

Temps partiel ou temps plein

Ce manque d’imam s’explique aussi par la dimension économique. Certains dirigeants de mosquée en sont encore à se dire que la fonction d’Imam n’a pas à être rémunérée. Dans les pays musulmans, les frais de la mosquée et le salaire de l’imam sont à la charge du gouvernement, alors qu’en France ou aux Etats-Unis, les mosquées et les salariés (s’il y en a) sont à la charge des fidèles, ceux qui fréquentent les mosquées. Donc les musulmans doivent couvrir les frais de construction de la mosquée, assurer l’entretien et s’ajoute à cela le salaire de l’Imam.

Lorsque les fonds sont disponibles, l’imam est salarié à plein temps. Sinon, il lui est demandé de faire un mi-temps au détriment de l’enseignement.

Ces problématiques nous amènent à constater que des mosquées fraîchement inaugurées ne sont que des coquilles vides car l’aspect religieux ou la question de l’imam a été oubliée ou négligée. Les fidèles s’orientent alors vers une autre mosquée, un autre centre d’éducation qui permettra à leurs enfants d’apprendre le Coran correctement. Ou bien le bureau en charge de la mosquée est malmené, bousculé et mis sous pression. Mais la c’est un autre problème. 

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Vos réactions 2réaction(s)

  • 1
    zorro 12 février 2013

    salam aleikoum

    effectivement les imams permanents et salariés sont moins nombreux que l’on croit .
    certes les responsables associatifs doivent couvrir les frais (charges et réparations)
    de leurs mosquées mais on peu les moyens de financer les imams permanents proche d’un smicard .
    la solution c’est d’ouvrir un magasin alimentaire(boucherie,boulangerie,magasins hallal ect…) pour payer en partie le salaire de l’imam plus une collecte le djoumouaa.
    Aux muslims de s’organiser ….amine

  • 2
    Azmano Fatiha 17 mars 2013

    Je pense aussi qu’il y a un manque flagrant d’imams compétents, mais je pense aussi que la communauté musulmane doit s’organiser et subvenir aux moyens d’existences de l’imam de leur mosquée. En effet, notre religion nous demande d’acquérir le savoir, pour ce faire un imam doit pouvoir répondre aux besoins de savoir de la communauté de sa mosquée, que celle-ci comprenne ou pas l’arabe, et une mosquée doit répondre également aux besoins de la communauté (musulmans et non musulmans) ou celle-ci est implantée. Comme le Prophète Mohamed ( Salla lahi alayhi wa salim) nous l’a montrer, chacun peut apporter sa contribution. ( la création de la solidarité monétaire date de son époque que l’on nommait « sandoq ») on doit pouvoir dans chaque ville ou village ou se trouve une mosquée, organiser un conseil d’administration composé de membres de la ville ou village, ce conseil doit représenter toute la communauté de la dite ville ou du dit village (musulmans et non musulmans, ainsi que les différentes appartenances sociales (riches, notables, salariés, étudiants, femmes et hommes des diverses nationalités qui composent la population) afin que chacun puisse apporter sa contribution financière ou autre (bénévolat pour l’enseignement de la langue arabe, bénévolat pour visiter les malades, les familles en difficultés (de tout genre)) on peut aussi proposer du temps pour organiser des activités qui non seulement pourront rapporter de l’argent, mais faire connaitre à tous ce qu’est l’islam afin que celui-ci ne soit plus rester incompris de tous et qu’il ne représente pas un danger, ni quelque chose de bizarre ou de dangereux….Ce ne sont que des idées que je propose, en tant que musulmane, je pense qu’il est important qu’un imam n’ai pas à se préoccuper de sa subsistance ou de son logement afin qu’il puisse se consacrer à sa mission et que c’est à nous musulmans qu’il incombe de trouver des idées afin que notre belle religion soit connue de tous et appréciée pour ce qu’elle est, et ce dans tous les endroits du monde. Une mosquée doit pouvoir en outre des prières pouvoir également transmettre le message de solidarité, de bonté, de richesses spirituels et autres de l’islam. A nous musulmans de nous assumer et d’être un exemple pour toute personne de notre entourage, de quelque confession qu’elle soit. L’islam est tellement incompris qu’il fait peur, alors que c’est la religion la plus tolérante et celle qui répond à toutes les questions que se pose tout être humain. Nous nous devons d’être plus transparents et explicatifs afin que toute personne puisse l’aborder sans appréhension ni préjugé. Je souhaite à toute personne de trouver la paix et le vrai chemin qui mène à DIEU. Qu’ALLAH nous aide tous dans cette démarche. Que la paix et le salut soit sur tout être humain, car toute création de DIEU est sacrée, et je souhaite à tous de trouver le chemin comme il m’a été permis de le trouver, âmine.

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