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Un projet de mosquée tombe à l’eau à cause de l’extrême droite

A ce jour, les musulmans varois du pays de Fayence ne disposent pas de lieu de culte digne de ce nom. Dans cette région les deux salles de prières, l’une à Montauroux et l’autre à Seillans, sont devenues trop exigües face aux besoins de la communauté musulmanes qui nourrit depuis quelques années un projet de mosquée. En 2010, l’Association Rahma des Musulmans du Pays de Fayence, ARMPF, voit le jour dans le but de porter un nouveau projet. Juin 2011, l’association trouve un terrain sur la commune de Tourrettes pour un montant de 375 000 €, un appel aux dons est alors lancé. 200 familles sont sensibilisées à ce nouveau projet, l’achat d’un pavillon qui serait immédiatement transformé en une mosquée, l’association envisage ensuite la construction d’un centre culturel.

Au-delà des difficultés pour réunir les fonds nécessaires, l’association n’a pas imaginé qu’un groupe d’islamophobe viendrait renverser le projet jusqu’à son abandon.

Selon Var-Matin, le Bloc Identitaire aurait découvert par hasard l’existence de ce projet et décida de mener une campagne pour l’annuler. Les membres de groupes d’extrême droite se sont mis à distribuer des tracts, coller des autocollants un peu partout et faire circuler une pétition anti-mosquée à tous les habitants du canton. Le but de cette action était de faire connaitre à un maximum de personne l’existence de ce projet et annoncer que cette nouvelle mosquée n’apportera que désagrément à son voisinage.

Ce lever de boucliers du bloc identitaire entraina une vive réaction chez les habitants, 400 signatures ont été réunies contre le projet. Face à ces difficultés, les dons se sont fait de plus rares, le président décida d’annuler le projet et de dissoudre l’association.

Pour le porteur de projet de mosquée, les difficultés qui se dressent durant son périple sont nombreuses, difficultés administratives, souci de rassemblements, gestion financière et motivation qui peut fléchir durant les quelques années entre la naissance du projet et l’inauguration de la mosquée. Si ce n’était que cela, les associations porteuses de tels projets doivent aussi faire face aux difficultés liées à une politique stigmatisant les musulmans et une islamophobie qui continue à agir.

Les associations doivent impérativement anticiper le genre d’action qu’a mené le bloc identitaire, elles doivent en amont préparer leur communication auprès des riverains et les habitants de la ville.  Une simple réunion d’information peut parfois suffire à obtenir l’adhésion des habitants.
Si la ou les réunions d’informations ne suffissent pas, imprimer des tracts présentant le projet et distribuer les. Cette ouverture sera appréciée et empêchera les groupes d’extrême droite de vous faire une publicité digne de celle des juifs avant la seconde guerre mondiale.

 

Vos réactions 2réaction(s)

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    Majouj 17 octobre 2011

    Il faut que la population soit le mieux informée possible pour donner son accord ou exprimer ses réticences en toute connaissance de cause en pensant toutefois que ce n’est pas un droit absolu d’avoir un mosquée ou une église (l’on peut prier chez soi, Dieu le verra aussi bien) et ce n’est pas une tradition française que la mosquée. Les Musulmans seront d’autant mieux acceptés qu’ils se feront discrets et n’exigeront rien de manière exagérée car c’est à eux à s’adapter aux règles et coutumes qui existent déjà. Par exemple ne pas exiger que l’on supprime le sapin dans une maternelle à l’occasion de la fête organisée pour Noël, ne pas faire interdire définivement le porc dans une cantine Ces jours-là, on mange un sandwich ou encore mieux on oublie ces interdits alimentaires qui relèvent de la mentalité primitive (comme chez les Juifs) et on se fond dans la population afin d’être accepté. Le but quand on s’installe dans un pays, c’est d’y vivre paisiblement comme les autres et non de foutre la pagaille par des revendications et de vivre séparés des autres. Si l’on ne se plaît pas dans ce pays, l’on peut partir.

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    benzirar noureddine 18 octobre 2011

    Salam ‘alaykoum,
    en tant que Président de l’Association qui a mené ce projet je tiens à rectifier votre article.
    Déjà que le journaliste qui a écrit l’article en question a déjà tronqué mes propos, je ne laisserai pas des frères continuer à propager ces fausses informations.
    En effet, le Bloc identitatire a mené une campagne de propagande contre notre projet, mais ce n’est pas face à cette soit-disant levée de bouclier que nous avons abandonner le projet, mais à cause du manque de moyens financiers, un point c’est tout !!! La vérité est là, nous n’avons pas trouver suffisamment de soutient, ni dans la communanuté locale, ni auprès du reste de la communauté.
    Il faut replacer les faits dans leurs contextes et arrêter de reprendre ces artciles parus, qui je vous le rappelle ne sont là que pour attiser les polémiques.
    Donc, à l’avenir avant d’écrire des articles pareils, qui ne font qu’augmenter la polémique pour rien, prenez la peine de contacter les premiers concernés, c’est-à-dire notre association, ce que n’ont pas fait toutes ces personnes qui se sont déchaîner pour rien du tout…
    D’autre part, les dons ne se sont pas faits plus rares à partir de cette soit disant levée de bouclier, dès les départ le projet n’intéressait personne, et en particulier les musulmans vivant dans le Canton, qui n’ont quasi rien donné. Donc, les seuls fautifs dans tout çà sont les musulmans eux-mêmes qui n’ont pas su encore une fois se montrer solidaires et ont laisser faire nos vrais ennemis gagner de nouveaux adhérents pour leur cause.
    Arrêtons de nous plaindre et agissons, soyons plus solidaires et aucune organisation ou mairie ne pourrait s’opposer à ce genre de projet!!!!

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