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Prières de rue à Paris: les musulmans sous pression

Hangar proposé par la ville de Paris

L’Etat et les cadres des mosquées de la rue Myrrha et de la rue Polonceau ont trouvé un accord pour que les grandes prières du vendredi soient pratiquées dans un double hangar, sis Boulevard Ney dans le 18e arrondissement de Paris.

Etant dans une impasse, les responsables n’ont pas eu d’autre choix que d’accepter la solution proposée. Pour comprendre la situation, il faut remonter le temps jusque fin juillet 2011. L’Etat  propose à ces deux mosquées une alternative aux prières dans la rue. Un bâtiment d’environ 2000m² présenté comme une ancienne caserne de pompiers, n’est autre que les anciens ateliers de réparations mécaniques des combattants du feu. Une commission représentative des fidèles avait été constituée pour une visite du lieu. Ce groupe a vite déchanté lorsqu’ils virent que le bâtiment est insalubre. Il ne comporte aucun point d’eau ce qui rend les ablutions impossibles. Cette solution est inadaptée aux besoins des musulmans.

A l’issue de cette visite, le comité et les imams des deux mosquées refusèrent cette proposition. Claude Guéant de son côté, annonce que les musulmans du 18ème arrondissement sont prêt à utiliser les lieux dès le vendredi 16 septembre 2011 alors qu’à ce moment même aucun accord n’avait été trouvé.

Sept semaines et quelques coups de pinceaux plus tard, la mairie propose une seconde visite avec cette fois-ci, Dalil Boubakeur, médiateur dans les négociations. La peinture a été refaite et des toilettes ont été ajoutées dans une des salles. Malgré cela, le bâtiment ne dispose pas de chauffage et pas de salle d’ablution pour les femmes. L’idéal serait d’avoir aussi un faux plafond pour l’isolation. A première vue, les travaux sont estimés à 70 000 euros.

La séparation entre l’Eglise et l’Etat entraîne alors un refus de prise en charge des travaux par la mairie. La communauté accepte de prendre en charge les travaux et de payer le loyer annuel qui s’élève à 30 000 € avec la seule condition d’augmenter la durée du bail qui n’est que de deux ans. C’est compréhensible car avec 70 000 € de travaux pour une utilisation le vendredi sur deux années, cela est un peu léger. La communauté musulmane voudrait un engagement de l’Etat sur une durée plus conséquente.

La négociation devient de plus en plus corsée. Le dialogue se resserre et les responsables des deux mosquées comprennent bien que s’ils n’acceptent pas cette solution, la situation ne s’améliorera pas, loin de là. Claude Guéant a clairement dit qu’il ne veut pas une prière dans la rue vendredi prochain et que les grands moyens seront mis en place si nécessaire.

C’est impossible de faire autrement car les deux mosquées fermeront leurs portent exceptionnellement ce vendredi afin d’inviter les fidèles à faire la prière dans ce double hangar. A partir de ce vendredi, les fidèles se partageront les lieux pour les prochains vendredis.

Il restera tout de même un problème de capacité d’accueil car les deux salles ne peuvent contenir que 3000 personnes, voir seulement 1800 selon les normes de sécurité. Les prières du vendredi des deux mosquées rassemblent au moins 5000 fidèles…

Ce que les dirigeants craignent le plus, c’est de devenir les marionnettes de la mosquée de Paris et de l’Etat français.

L’islam de France se construit.

 

Vos réactions 8réaction(s)

  • 1
    nivuac 15 septembre 2011

    L ISLAM DE FRANCE SOUS PRESSION ?? J ETAIS PERSUADE QUE L ALCOOL ETAIT INTERDIT DANS VOTRE RELIGION …..

  • 2
    cheznous54 15 septembre 2011

    5000 fideles, masha Allah

  • 3
    Diego 15 septembre 2011

    que font les Chrétiens du Darfour, quand ils veulent prier ?

    comment sont traités les Chrétiens de Téhéran ?

    est ce la Mairie de Téhéran qui prend en charge le lieu de culte des Chrétiens ?

    Je demande un traitement équilibré

  • 4
    Muslim-homeexchange 15 septembre 2011

    Monsieur Diego vous prenez l’exemple du Soudan qui est un pays en guerre depuis plusieurs années.

    puis vous prenez l’exemple de l’Iran une dictature chiite.Pour votre information il existe une communauté juive en Iran (environ 25000) ils ont même un député à l’assemblée iranienne.ils ont des synagogues ou ils exercent leurs cultes.concernant la communauté chrétienne je n’ai pas d’info à leurs sujet. je me renseignerai.

    il existe des églises chrétiennes au maghreb,même à doha au qatar.

    votre commentaire est vraiment simplet et étroit,revoyez vos livres d’histoires.

  • 5
    Maryam 15 septembre 2011

    On parle de ce qui se passe en France et non chez le voisin alors les raccourcis à deux sous… Et en plus je suis sûre que vous n’avez pas mis un pied dans ces pays pour pouvoir témoigner alors…

    J’espère que demain il n’y aura pas d’incident insha Allah.

  • 6
    Aïcha 16 septembre 2011

    Bon courage à tous avec l aide d Allah et inch allah une solution sera trouvée je le souhaite de tout coeur

  • 7
    cheriti 16 septembre 2011

    salamaleikoum
    pour qu’elle raison l’etat laic et jacobin de france accepte que le vatican construit des cathédrales et que les lobbys judéo-americains et européens construisent des ecoles talmudiques
    alors que les pays musulmans n’ont pas droit de financer la totalités des projets de mosquees ou d’ecoles privées musulmanes .
    les 2 poids ,2 mesures prouvent que nous les musulmans minoritaires nous sommes des citoyens de seconde zones comme nos amis les chrétiens en terre musulmane…. amine

  • 8
    Natasha 15 août 2012

    Selon la Loi 1905, la République ne reconnaît et ne subventionne aucun culte, et pourtant les églises catholiques classées en tant que monuments historiques sont bel et bien subventionnés.

    Si on veut respecter cette loi et si l’Etat ne doit pas subventionner les lieux de culte, il faut laisser les musulmans se faire financer par d’autres pays tels que l’Iran ou l’Arabie Saoudite pour la construction de leurs mosquées qui seront alors leur propriété privée.

    Il faut absolument que la France commence à respecter les conventions internationales qui consacrent le droit de pratique religieuse en tant que droit fondamental de la personne humaine.

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