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Mosquée de Rouen : le fantasme des fonds étrangers

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La ville de Rouen

De plus en plus récurrent, même à en devenir  automatique, chaque nouveau projet de mosquée fait parler de lui et ceci bien qu’il n’y a aucun point à signaler que ce soit en terme de sécurité ou d’urbanisme. Cette fois-ci, c’est le projet de la mosquée de Rouen qui déclenche une levée de boucliers. L’association musulmane Unis-Cités qui porte un projet de construction de mosquée a obtenu un permis de construire le 20 octobre 2014. Ce qui selon Lagazette a suscité des interrogations de la part du conseiller municipal UDI Patrick Chabert. Selon lui il s’inquiète « des conditions dans lesquelles cette mosquée sera érigée ».

Une laïcité à deux vitesses

Sans vouloir être familier avec M. Chaber. Mais de quoi est-ce que vous vous mêlez, M. Chaber. Depuis quand l’État doit se préoccupe des conditions ou la façon de construire une mosquée, la loi 1905 encadre bien ces interrogations et elles n’ont pas lieu d’être. Et pourtant cela n’empêche pas M. Chaber d’intervenir et surfer politiquement sur la construction d’une nouvelle mosquée de Rouen. À travers cette réaction publique, on se rend bien compte que la laïcité est manipulée comme on le veut.

Pourtant pour ce qui concerne l’urbanisme et la sécurité, le dossier de l’association musulmane Unis-Cités est irréprochable puisque les services compétents de la ville de Rouen ont accordé le permis.

L’aspect financier, le fantasme des fonds étrangers

Chaber s’interroge aussi sur le financement de la mosquée et notamment sur la participation d’un pays étranger, en l’occurrence un pays arabe. En effet, la tâche serait bien plus facile de trouver d’un seul coup un ou deux millions d’euros pour construire la mosquée sauf que la réalité est tout autre. D’abord une association porteuse d’un projet de mosquée rencontre de grandes difficultés à réunir l’argent nécessaire et c’est pour cette raison qu’il faut entre 10 à 20 ans pour la construire. Et puis, les mosquées qui ont réussi à obtenir une contribution étrangère sont rares et lorsque c’est le cas l’État français est informé sur le dossier dès le départ.

Puis même si, le pays étranger participant ne prendra pas le risque de faire un don sans que l’ambassadeur français ne soit pas mis au courant, sans parler des banques.

Bref, M. Chaber surfe sur cette opportunité pour ne faire que parler de lui, et pour cela rien de mieux que de sortir ce fantasme des fonds étrangers. Facile.

credit photo : ville de Rouen via Shutterstock

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