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Ramadan en péril à Agde : la mosquée rouvrira-t-elle à temps ?

Alors que le mois sacré du Ramadan approche à grands pas, une nouvelle a secoué la communauté musulmane d’Agde : la fermeture administrative de la mosquée de la ville, privant près de 300 fidèles d’un lieu de culte central. Cette décision, prise à trois semaines seulement du début du jeûne, soulève des questions et des inquiétudes, tant sur les raisons de cette fermeture que sur son impact pour les pratiquants. Retour sur une situation tendue et ses répercussions.

Un contexte administratif strict

Selon les informations relayées par Midi Libre et Mizane Info, la fermeture de la mosquée d’Agde résulterait d’un défaut de conformité aux normes de sécurité et d’urbanisme. Les autorités municipales, invoquant le respect strict de la législation, ont refusé toute réouverture temporaire en dépit des demandes insistantes de l’association gestionnaire. La mairie justifie cette intransigeance par des « impératifs réglementaires », soulignant que le bâtiment ne répondait pas aux critères nécessaires pour accueillir du public en toute sécurité.

Cependant, cette explication peine à apaiser les tensions. Pour de nombreux fidèles, le timing de la fermeture, à quelques jours d’un mois aussi symbolique que le Ramadan, est vécu comme une injustice. « C’est une période où nous avons plus que jamais besoin de nous rassembler. Privés de mosquée, nous sommes privés de spiritualité collective », déplore un habitant, cité par Mizane Info.

Une mobilisation suspendue dans l’attente de solutions

Face à cette situation, une manifestation avait été envisagée le 13 février pour protester contre la fermeture. Toutefois, comme le rapporte Midi Libre, le rassemblement a finalement été suspendu, les organisateurs privilégiant désormais le dialogue avec les pouvoirs publics. La préfecture et la mairie restent fermes : aucune dérogation ne sera accordée sans mise en conformité totale des lieux.

En attendant, la communauté se retrouve dispersée. Certains fidèles se tournent vers les mosquées des villes voisines, comme Béziers ou Sète, mais ces solutions impliquent des déplacements contraignants, surtout pour les personnes âgées ou sans moyen de transport. D’autres craignent de devoir pratiquer les prières quotidiennes et les célébrations du Ramadan dans des conditions précaires, loin de l’esprit de solidarité propre à ce mois sacré.

Ramadan en péril ?

Le Ramadan, prévu début mars cette année, est un moment clé de la vie religieuse musulmane, marqué par des prières nocturnes (Tarawih), des partages communautaires et des moments de recueillement. La fermeture de la mosquée d’Agde prive ainsi les fidèles d’un pilier essentiel de leur pratique. L’association gestionnaire tente de négocier des solutions d’urgence, comme la location d’un local temporaire, mais les obstacles administratifs et financiers restent importants.

Vers une issue apaisée ?

Si la mairie maintient sa position, elle affirme aussi être ouverte à accompagner la communauté dans la recherche d’un lieu conforme. Reste que les délais sont courts, et la frustration palpable. Pour éviter que cette crise ne s’enlise, un compromis semble nécessaire : d’un côté, une accélération des travaux de mise aux normes ; de l’autre, une écoute accrue des besoins spirituels des habitants.

En conclusion, la fermeture de la mosquée d’Agde pose une question plus large : comment concilier rigueur administrative et respect des libertés religieuses, surtout dans des périodes aussi sensibles ? Espérons que les semaines à venir permettront de trouver un terrain d’entente, pour que le Ramadan 2025 ne soit pas synonyme de division, mais de dialogue.

👉 Suivez-nous pour des mises à jour sur cette situation et pour trouver des alternatives de lieux de culte en cas de besoin.

Sources : Midi Libre (07/02/2025 et 13/02/2025), Mizane Info (08/02/2025).

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