Dimanche dernier des vandales ont abattu deux murs d’une mosquée du 18e siècle actuellement en rénovation à Deneia, dans la circonscription de Nicosie.
Le commissaire Giorgos Iacovou en visite sur le site afin de constater les dégâts a déclaré que la destruction des murs de la mosquée était clairement un acte prémédité.
«Il s’agit d’un acte criminel avec de nombreuses conséquences. Il s’agit d’une tentative de nuire à la coopération bi-communautaire sur la protection du patrimoine culturel de Chypre.»
Il a ajouté qu’un tel acte n’était pas passé inaperçu à l’étranger, affirmant que la majorité des travaux de préservation du patrimoine culturel a été financé par l’Union Européenne.
Un membre du comité technique bi-communautaire de la diversité culturelle du patrimoine Hadjidemetriou Takis a lui précisé que le travail de restauration de la mosquée du 18e siècle faisait partie d’une série de travaux de rénovation prévu sur les mosquées et les églises de l’île.
«Les dommages causés aux murs de la mosquée sont un coup dur pour tout le patrimoine culturel de Chypre» a-t-il dit.
Panayiotou Christakis, un leader de la communauté du village de Deneia a exprimé ses regrets au sujet de la destruction de la mosquée, en expliquant : « Nous respectons toutes les religions. Et c’est avec tristesse que nous constatons que cela se produit dans notre village, car nous voulons avoir de bonnes relations avec nos compatriotes chypriotes turcs. »
L’archevêque Chrysostomos II a exprimé quant à lui sa tristesse et sa condamnation sans équivoque de la tentative de démolition de la mosquée. Il souhaite que les autorités appréhendent les auteurs de ce «sacrilège» et les traduisent en justice, ajoutant qu’il espère que cela ne portera pas atteinte au climat de respect et de coexistence pacifique entre les chrétiens et les musulmans de Chypre.
Chypre, l’île des mosquées cathédrales