Mosquée brulée: Le prix à payer ?

Une mosquée a été incendiée hier matin par des colons juifs dans le village de Beit Faijar, en Cisjordanie. Ils avaient auparavant tracé des inscriptions insultantes en hébreu sur le bâtiment.

Dans un communiqué publié à Damas, le Hamas a dénoncé l’incendie de la mosquée de Beit Fajjar comme « une dangereuse agression », y voyant le fruit d’« une politique raciste contre l’islam et le peuple palestinien » et d‘« une tentative avortée de nuire à la volonté du peuple et de la résistance » palestiniens.

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a qualifié de « terroristes » les auteurs de cet « acte honteux ».

Plusieurs mosquées ont été cette année la cible d’attaques ou touchées par des incendies. Mais voilà selon al Jazeera, aucune accusation n’a été portée pour l’un des incidents précédents. Les groupes de défense des droits de l’homme soutiennent que le gouvernement israélien ne prend pas les attaques suffisamment au sérieux. Annonce appuyée par un rapport d’Amnesty International qui  constate que « l’impunité reste la norme » pour les colons accusés d’actes de vandalisme et agressions physiques contre les Palestiniens.

Plusieurs de ces attaques avaient été attribuées à des colons extrémistes pratiquant depuis des mois une politique de représailles systématiques  dite du « prix à payer » qui consiste à attaquer des cibles palestiniennes chaque fois que les autorités israéliennes prennent des mesures qu’ils considèrent comme allant à l’encontre de la colonisation. Cette mosquée a été incendiée alors que les autorités israéliennes envisagent un gel partiel de la colonisation.

crédit photo: AlJazeera