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Islamophobie : Agression de trois jeunes filles et d’un père

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Communiqué de presse du Collectif Contre l’Islamophobie en France – 6 octobre 2011

Tout a débuté lorsque trois jeunes filles de confession musulmane, se trouvant à proximité de leur domicile, ont eu le malheur de croiser un groupe d’une dizaine de personnes qui sortait visiblement de la synagogue. 

L’une des jeunes filles interroge les autres : « Ils nous ressemblent, est-ce que ce sont des arabes comme nous ? ». Sa cousine, âgée de 17 ans, de lui répondre : « Ce ne sont pas des arabes. Ce sont des juifs. Ils nous ressemblent, mais ils n’ont pas la même religion que nous. » Voilà que l’explication tout à fait anodine va aboutir à un véritable déchainement de haine à son encontre. 

Les jeunes filles sont alors violemment prises à partie par la seule femme juive présente, avant qu’un homme de grande taille et de forte corpulence ne sorte du groupe et se jette sur la jeune mineure. L’agrippant par les cheveux, le colosse la projette à terre et lui assène de violents coups de pied, cela sans qu’aucune des personnes qui l’accompagnaient n’intervienne pour l’arrêter dans sa furie. Au contraire, ils s’interposent pour empêcher les autres filles de secourir la victime et cacher la scène aux passants. 

Trainée jusqu’à un hall d’immeuble, à l’abri des regards, la jeune fille de 17 ans subit alors un véritable passage à tabac digne d’un film d’horreur. Piétinée par deux hommes adultes et subissant de multiples coups de pied au visage et au bas-ventre, la victime en sortira le corps couvert de bleus et les pommettes tuméfiées.

Alerté par les cris, le père sort alors de son domicile et tombe nez-à-nez avec les agresseurs. S’en suit alors une bagarre opposant le père, venu au secours de son enfant, au groupe déchaîné et décidé à en découdre avec lui. L’AFP, citant une source policière, fait d’ailleurs état d’un jeune homme de 22 ans qui se serait brisé le poignet en frappant violemment le père de famille à l’arrière du crâne.

Alors que le père tente désespérément de résister à son lynchage, deux des agresseurs s’en reprennent de plus belle à sa fille, finissant de la rouer de coups. Le groupe finit par s’enfuir, laissant miraculeusement en vie le père et sa fille. Extrêmement choqués, les victimes se rendent  directement au commissariat de Draveil pour y déposer plainte, avant de prendre la direction de l’hôpital. 

Mais les faits ne s’arrêtent pas là. Ils prennent en effet une tournure assez particulière, mais qui n’est plus étonnante, tant elle devient banale malheureusement.

Certains responsables de la communauté juive, relayés par  la fachosphère et qui se sont emparés de cette histoire, ont tout simplement inversé les rôles, faisant passer les agressés pour les agresseurs.
On assiste actuellement sur la toile à un déferlement de haine à l’encontre des musulmans en général et ceux de Vigneux-sur-Seine en particulier. La fachosphère s’en donne à cœur joie dès lors qu’il s’agit de s’allier à la mythomanie chronique de M. Ghozlan.  Si ce dernier travaillait de la même manière durant sa carrière au sein de la police nationale, il a dû envoyer plus d’un innocent au trou. 

Autrefois considérés comme infréquentables par ceux qui dénonçaient l’antisémitisme, les sites soutenant le FN et sa nouvelle égérie Marine Le Pen, sont devenus des alliés de choix pour certains, dès lors qu’il s’agit de « cracher » sur les musulmans. Sont-ils naïfs au point de penser que le soutien de groupes trahissant les valeurs de la République les épargneront ? Ou bien sont-ils aveuglés par leur haine au point de diffamer leurs compatriotes de confession musulmane ?
Le CCIF laisse à la justice le soin de faire son enquête au sujet de l’agression. Il précise cependant que la position de la mairie montre clairement que les accusations d’antisémitisme sont considérées comme affabulatoires, autant que celles qui prétendent que le commissariat aurait été assiégé par des hordes de musulmans. Pour la municipalité, elle vise non seulement à semer le trouble dans l’esprit de l’opinion, mais aussi à créer des tensions entre les habitants juifs et musulmans de la ville. 

Le CCIF soutient la position de la municipalité et salue sa clairvoyance dans cette histoire qui relève de l’affaire privée et que tente d’orchestrer les extrémistes juifs relayés par des sites d’extrême droite.

Mais cette affaire a également eu pour conséquence de salir et de diffamer les fidèles de la communauté musulmane en général, et celle de Vigneux en particulier. A ce titre, l’article du journal le Parisien est tout simplement scandaleux puisqu’il qualifie l’agression d’antisémite, colportant ainsi les mensonges de M. Ghozlan et de son organisation.

Le CCIF apporte son soutien total à la famille victime de cette agression lâche et lui exprime toute sa solidarité ainsi qu’à la mosquée de Vigneux-sur-Seine avec laquelle il étudie les moyens de poursuivre tous ceux qui l’ont diffamée dans cette affaire.

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