Projet Amir Al-momenin: la mosquée de demain !

Un projet d’architecture de grande envergure, à la fois futuriste et écologique, un bâtiment qui semble sortir d’un film de science-fiction, enfin, voilà la mosquée imaginée par deux architectes iraniens du Studio d’Architecture CAAT. La future mosquée Amir Al-Momenin, promet d’être orientée pour travailler avec les forces de la nature et de répondre à des codes esthétiques des plus tendanciels.  

En effet, la future mosquée s’érigera au coeur du quartier de Dezashib, se démarquant radicalement des bâtiments voisins. Elle disposera d’une superficie d’environ 559.23 m² lui permettant de recevoir jusqu’à 600 fidèles, avec salles de prières, espace culturel et entrée disposant d’accès indépendants séparés pour hommes et femmes, aux différents niveaux de l’édifice.

La structure squelettique disposera d’une ondulation de plaques superposées les unes sur les autres laissant entrer la lumière entre elles comme des persiennes et permettant d’ensoleiller durant les mois d’hiver (quand le soleil est bas dans le ciel) puis de protéger du soleil l’été (quand le soleil est haut dans le ciel).
Ainsi, avec sa fascinante structure pensée pour réagir aux variations climatiques selon les saisons et aux différents changements de lumières naturelles, la future mosquée de Téhéran s’inscrit incontestablement dans l’ère de l’architecture durable. 

Visuellement, la future mosquée n’a rien à voir avec les constructions arabes ou même persanes que l’on a l’habitude d’apercevoir dans le paysage urbain de la capitale. D’ailleurs, les architectes ont voulu mettre l’accent sur l’architecture locale en analysant la composition des mosquées plus traditionnelles pour ensuite la reformuler pour mieux correspondre au paysage urbain du nord de Téhéran. Ainsi, et bien que le design les simule, on a bien notre base cubique, notre minaret, notre dôme et la cour. 

A savoir que, Téhéran, la capitale de l’Iran, est réputée pour son ouverture vers la modernité et la technologie venant de l’occident. En effet, depuis le début du XIXe siècle sous la Dynastie Kadjare, Téhéran orientait tout particulièrement les regards vers l’architecture et l’urbanisme de l’Occident, on reprochait la rareté des bâtiments architecturaux dans la capitale. De cette remarque, l’Iran décida d’envoyer ses étudiants à travers l’Europe et en France notamment pour étudier le domaine de l’architecture, après quoi il en revint de grands architectes

Bref, la mosquée Amir Al Momenin, n’est pour le moment qu’un projet architectural à la fois design et écologique à l’aperçu bluffant. Comme quoi design et écologie font vraiment bon ménage ! Et comme l’a pertinemment rappelé un enseignant chercheur en développement durable, Cyrille Harpet, lors d’une conférence tenue à la Grande Mosquée de Lyon sur le thème de l’Islam et l’écologie: « Toutes les religions doivent renouer avec l’écologie, d’ailleurs dans le mot religion, on retrouve « relier », on ne peut être religieux sans se préoccuper de l’écologie ». Le respect de l’environnement a largement sa place dans Islam puisque la Nature est la création d’Allah.

Source: archdaily.com, La Revue de Téhéran.