D’origine Almoravides, XIIe siècle, La Koutoubia ou encore Kutubiyyun en arabe classique, « la mosquée des libraires », fait référence au milieu des négociants de manuscrits installés autour de celle-ci à cette époque.
Avec son plan en T et ses nefs, cette mosquée dite à « plan Arabe » en référence à la première mosquée construite par le prophète Mohammed (saws), composée d’une cour à portique et d’une salle à colonne, dispose d’une salle de prière de 90×60 mètres capable de réunir, près de 20 000 fidèles.
De jour comme de nuit, son minaret s’inscrit dans le paysage tumultueux de cette ville, on la remarque depuis la place Jamaâ El Fna, d’ou s’érige le minaret de grès de schiste rosé des carrières locales ; Sa forme, à base carré de 12,80 mètres de coté et de 53 mètres de hauteur, permet un chemin de ronde, aménagé derrière un parapet dentelé de merlons, il est surmonté d’un lanterneau qui culmine à 77 mètres avec ses trois boules de cuivre doré qui symbolise les trois mosquées de l’Islam la Kaaba à la Mecque, Médine, et Al Qods.
La texture du minaret bien qu’appartenant à un style plutôt sobre voire austère se pare d’un décor de Sebka, travail d’arcs recti-curvilignes entrelacés que l’on retrouve également à la Giralda de Séville ou encore la Tour Hassan de Rabat. La modénature de carreaux de céramique, sont traitées chacune différemment des autres, sur des quatre faces du minaret.
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Petite remarque, la Koutoubia telle que nous la voyons aujourd’hui n’a pas été construite par les Almoravides, mais les Almohades. En effet, ces derniers lorsqu’ils mirent fin à la dynastie Almoravide, qu’ils considéraient, à tort, comme des mécréants et des anthropomorphistes (mujasima) ; détruisirent leur mosquée (dont les vestiges sont encore visibles, ce sont les piliers détruits que nous voyons sur la photo) et construisirent juste à côté la Koutoubia actuelle.